Mon intérêt pour les estampes, ces images imprimés en un petit nombre d'exemplaires, me pousse à m'essayer à la gravure et plus particulièrement à l'eau forte. Après m'être familiarisé avec la technique, je me prends vite au jeu passionnant du processus créatif et de ses inombrables possibilités. Tel un poisson affamé, je mords à l'hameçon aussi rapidement que la morsure de l'eau-forte sur l'aquatinte!
Le travail du trait et de la trame, jeu où se cotoie finesse et épaisseurs de lignes, est parfois gravé si profondément que la plaque en devient oeuvre elle-même, comme un bas relief, un sculpture métallique...
Le travail du trait et de la trame, jeu où se cotoie finesse et épaisseurs de lignes, est parfois gravé si profondément que la plaque en devient oeuvre elle-même, comme un bas relief, un sculpture métallique...
L'impression, parfois monochrome, avec ses clairs-obscurs et son pouvoir expressif m'inspire ces paysages du sud baignés de lumière où j'ai grandi.
Mais aussi l'aquatinte, avec ses noirs et ses gris que je dégrade et modèle à l'infini afin de créer ces ambiances qui collent au réalisme poetique de mes sujets.
L'instant magique de l'impression sur la presse où la plaque devient estampe, est un moment de joie et de surprises...
Mais aussi l'aquatinte, avec ses noirs et ses gris que je dégrade et modèle à l'infini afin de créer ces ambiances qui collent au réalisme poetique de mes sujets.
L'instant magique de l'impression sur la presse où la plaque devient estampe, est un moment de joie et de surprises...
Mais qu'est-ce qu'une gravure exactement? C'est un dessin fixé sur un métal par la morsure à l'acide. Il existe une multitude de techniques: le burin, la pointe sèche, la manière noire, l’aquatinte, gravure au soufre, vernis mou, gravure au sucre, etc. Pour ma part, j'utilise surtout le vernis dur et l'aquatinte :
L'eau-forte (procédé du trait sur vernis)
Il consiste à dessiner avec une pointe d'acier sur une plaque de cuivre parfaitement plane qui a été préalablement recouverte d'une couche de vernis et à soumettre ensuite cette planche à l'action de l'acide étendue d'eau ou "eau-forte".
Le dessin est dès lors gravé et il n'y a qu'à procéder aux retouches, s'il y a lieu.
L'eau forte (procédé de l'aquatinte)
Il consiste à déposer sur la plaque une couche homogène de poussière de résine de pin, de la fixer en chauffant lentement la plaque sur un réchaud électrique, et de cacher avec le bitume tous les endroits qui doivent rester blancs.
Ensuite il faut procéder à des morsures successives en couvrant de bitume les surfaces choisies pour obtenir des gris allant du plus clair au plus foncé, jusqu'au noir.
L'impression
Dans les deux cas, le travail de morsure ayant été jugé suffisant, la plaque, une fois néttoyée, est soigneusement encrée et essuyée afin de ne conserver l'encre que dans les parties creuses.
Au moment de l'impression - passage sous le clylindre de la presse - la plaque encrée est recouverte d'une feuille de papier humide.
Le rouleau supérieur, en tournant, entraîne le plateau de la presse. Le cuivre commence à subir la pression lorsqu’il se trouve engagé sous le rouleau. Cette pression est très forte. Le papier humide se gauffre et va chercher l'encre au fond de la taille.
Et voici venu le moment tant attendu de soulever la feuille imprimée pour y lire le résultat de son travail...